Tous les milieux sociaux sont concernés par la maltraitance infantile des enfants. D’après le résultat d’une enquête menée par une association protection de l enfance, plus d’un Français sur 10 confirme en avoir souffert pendant son enfance. Parmi les victimes, 60% ont décidé de rester muet. Cependant, beaucoup ont déjà compris que ce phénomène est tout simplement inadmissible. Ne rien faire quand on est témoin d’une maltraitance envers un enfant est purement désastreux.
Les différentes formes de maltraitance infantile
La maltraitance infantile peut se manifester sous plusieurs formes. La plus connue est la violence physique. L’enfant peut présenter des bleus, des traces de coups, des griffures, fractures, morsures dont il n’est pas en mesure d’expliquer la cause. La plus ignoble des violences physiques est la violence sexuelle. L’enfant maltraité peut avoir du mal à marcher, présenter des douleurs ou des démangeaisons au niveau des parties intimes… La négligence exagérée de la part des adultes responsables est aussi une forme de maltraitance. L’enfant porte des vêtements inadéquats, présente des carences éducatives, est laissé souvent seul, privé de soins médicaux adaptés, mauvaise alimentation, souvent fatigué…
Conseils pour aider l’enfant
On n’est pas obligé de faire partie d’un organisme de protection de l enfance pour pouvoir aider un enfant maltraité ou risquant de l’être. La première chose que l’on peut faire est de tendre l’oreille à l’enfant. Il faut d’abord essayer de gagner sa confiance, le rassurer qu’il puisse tout vous raconter et compter sur votre aide. Surtout, il ne faut pas obliger un enfant à parler. Vous pouvez par contre l’aider à comprendre qu’il a besoin d’aide pour s’en sortir et que le fait de parler de sa situation auprès de personnes compétentes est le moyen le plus efficace de mettre un terme à ses souffrances.
A qui et où s’adresser en cas de maltraitance infantile ?
La violation du droit de l’enfance exige parfois une réaction immédiate et rapide de la part des témoins. Si vous êtes prêt à agir, vous pouvez contacter sans tarder les services sociaux de votre département. On peut également appeler le 119, un numéro gratuit qui permet de rejoindre directement le SNATED (Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger). Si vous êtes témoin d’un mauvais traitement subi par un enfant, vous pouvez aussi déposer une main courante dans un commissariat ou brigade de gendarmerie la plus proche. Si vous êtes un agent public qui travaille avec les enfants, vous pouvez vous adresser directement au procureur de la République.
Quelles sont les peines encourues par l’auteur ?
Que tout auteur de violences envers un enfant soit puni sévèrement par la loi, tel est le plus grand souhait des organismes luttant pour la protection enfance. Si la maltraitance a causé un handicap permanent, l’auteur encourt 20 ans d’emprisonnement. Pour tout cas de mauvais traitement ayant entrainé des blessures graves sur la victime, les peines sont portées à 10 ans d’incarcération et de 150 000 d’amende. S’il s’agit d’un cas moins grave, l’auteur de l’acte est condamné à 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende. Ce sera une amende de 100 000 € et 7 ans de prisons, dans le cas d’une privation de soins ou d’alimentation par un parent.